La
pédagogie de la structure et de la communication
Dépôt
légal, juillet 2012 – 56 pages Plutôt que de s'attacher
à la pédagogie de la lecture et de son
apprentissage, c'est le système école qu'il
reconsidère. Ce système doit être un
système vivant. Pour ce faire, ce qui est important c'est la
structure qui permet la circulation des informations entre les
éléments qui le constituent (les enfants),
informations en provenance de son intérieur puis de
l'extérieur. C'est dans les interactions qui
caractérisent une communication que se construisent
naturellement les langages, en particulier l'écrire-lire. D'où "La pédagogie de la structure et de la communication" ... qui n'est pas vraiment une pédagogie comme Bernard COLLOT le dira par la suite. |
Sommaire
- Une problématique - Structure et informations. - Des systèmes fermés aux systèmes ouverts et à la complexité. - La classe, système ouvert et complexe. Ce qui se passe dans la classe. - A l'intérieur. - L'environnement extérieur. - L'extension du sysème vivant. - Le réseau. |
La structure d'un système
réseau peut
devenir effroyablement complexe, comme celle du système
classe. Mais, et j'insisterai
encore sur ce point, elle se crée peu à peu, en
très grande partie à l'insu de
tous (c'est à dire des enseignants). Au départ,
elle est toujours simple, voire
sommaire. L'important est qu'elle puisse évoluer, puis c'est
au fur et à mesure
que commence la circulation des informations, et par cette circulation,
qu'elle
va se complexifier. Il nous a été difficile
de visualiser la structure du réseau 1988 parce que peu ont
informé sur ce qui
s'était passé dans leur classe, mais on se rend
quand même compte que cette
structure a pu ne pas être homogène, autrement
dit, il a pu se former des
réseaux dans le réseau, cette auto-structuration
dépendant bien de celles de
chaque classe et de chaque individu. Le système vit si
chacun des systèmes qui
le composent vit, alors, nécessairement, une structure
d'ensemble non prévue et
non prévisible s'établit. L'importance de l’information
est, je l'ai déjà dit, capitale dans
l'évolution de l'individu. L'ampleur,
voire la sophistication d'un réseau peut faire croire que
l'on ne jure que par
la communication, que l'on a oublié l'individu, c'est
à dire l'enfant. Non,
chaque fois, c'est par lui que l'information passe, est
transformée, rebondit
et le transforme. Correspondance, réseaux
avec tous leurs outils, ne sont que partie de cet extraordinaire
tourbillon
d’informations qui contribuent à la construction
et à l’évolution de chacun comme
des entités sociales dans lesquelles chacun vit. Et l’illettrisme dans
tout cela ? A part de rares cas de troubles de la parole, tous
les enfants
apprennent à parler dans l’entité que
constitue leur famille. On parle autour
de l’enfant, on lui parle, il a besoin de parler pour exister
dans la famille,
la famille a besoin de la parole pour constituer une entité.
Il se construit le
langage le plus complexe qui existe pour un petit d’homme
dans toutes les
informations qu’il perçoit, qu’il
s’essaie et s’amuse à produire et dans
toutes
les interactions ainsi provoquées. La
problématique de la construction du langage
écrit est strictement la même. Nous nous attachons
donc logiquement et
simplement à cette problématique. La structure
d’un nouveau système vivant
permettant la circulation des informations qui le font vivre et y font
vivre
chacun, ce qui nécessite la construction d’autres
langages, en particulier le
langage écrit. Les troubles de la lecture et de
l’écriture y sont aussi rares
que ceux de la parole. |